Accueil > Revue de web > LES CONTAINERS DE LA HONTE

LES CONTAINERS DE LA HONTE

"Ainsi le camp « humanitaire » sans eau, ni douche, ni cuisine, sera fermé par un enclos, vidéo surveillé, à accès biométrique, et construit par une société dont le patron est un ancien de la direction du renseignement militaire. Non vraiment, vous ne voulez pas aller dans ces containers ?"

Sources : https://lundi.am/Les-containers-de-la-honte

La semaine passée, nous avions publié dans un article, quelques photos « non-officielles » des containers à migrants, récemment installés à Calais. Nous avions alors raté cet article beaucoup plus détaillé et documenté, publié sur le blog de la parisienne libérée le 14 janvier. Contrairement à nos habitudes, nous le republions avec l’aimable accord de l’auteur.

Présenté comme « humanitaire », le nouveau camp de Calais est entouré d’un enclos, vidéo-surveillé, contrôlé par un système biométrique, sans eau, ni douche, ni possibilité de cuisiner. Les réfugiés disent qu’il ressemblent à une prison et beaucoup refusent d’y aller. Ils ont raison : derrière ces rangées de containers chauffés se dessine un piège sécuritaire.

« Ce matin installation de containers dans la jungle de Calais » © twitter / G. Destombes
Au mois de janvier, sur cette zone dunaire de Calais, dire que le climat est rude est un euphémisme. Il y fait froid, humide, il y a beaucoup de vent, peu d’infrastructures et de réels problèmes de santé. Avec l’arrivée annoncée des premières neiges, chacun sera donc rassuré de savoir que les réfugiés de Calais, qui attendent sur notre sol inhospitalier une occasion de passer en Angleterre, dorment enfin au chaud.

Sauf qu’il n’en est rien.

Aujourd’hui, seules quelques dizaines de personnes ont accepté de rejoindre les containers. « Ma cabane est assez confortable » a ainsi répondu un habitant de la ’Jungle’ questionné par Libération. En fait les réfugiés, qui craignent d’être forcés à demander l’asile en France, perçoivent le camp de containers comme un espace carcéral - et il faut bien avouer que le personnes qui ont élaboré ce projet ont choisi d’assumer une esthétique et des procédures sécuritaires pour le moins inquiétantes.

1. UN ENCLOS VIDÉO-SURVEILLÉ À ACCÈS BIOMÉTRIQUE

Le camp de containers est entouré d’un grillage et vidéo-surveillé. Son accès est biométrique. Les responsables politiques ne cessent de le chanter sur toutes les gammes : l’accès au camp ne nécessitera pas de donner ses empreintes digitales. De quoi s’agit-il exactement ?

Le camp est financé par de l’argent public, pourtant je n’ai pu lire nulle part un budget détaillant les dépenses associées aux 20 millions d’euros annoncés, ni trouver la référence des fournisseurs. Dans un article de la Voix du Nord figure toutefois une photo du dispositif d’accès :

Sachant que l’image n’est ni sourcée ni légendée, il faudrait vérifier si elle correspond au dispositif réellement retenu. Plusieurs entreprises françaises sont susceptibles de construire ce type de « lecteur biométrique par reconnaissance palmaire » : Synchonic ou Axiom, par exemple. Celui que présente la Voix du Nord est développé par l’entreprise française Zalix Biométrie, société du Groupe Tranchant, qui se définit sur son site comme « précurseur et référence indiscutée dans le domaine de la biométrie ».

Étant donné la taille du camp de containers, on peut supposer que les modèles utilisés auront des caractéristiques proches de celles du ZX-HP 3000 dont le détail est donné sur le site du constructeur. Il est conforme à la description qu’en font les responsables politiques et associatifs lorsqu’ils évoquent le contrôle des accès au camp de containers de Calais : reconnaissance morphologique de la main associée à un code individuel. On peut voir le fondateur de Zalix Biométrie faire la démonstration de ses produits dans une vidéo promotionnelle de 2011, où il évoque rapidement ce système de « biométrie sans trace » utilisant la reconnaissance de la morphologie de la main et le code individuel (vers 1’20) et montre comment il fonctionne :

Les responsables politiques font porter la responsabilité du choix des modalités d’accès à l’association La Vie Active, qui gère la mise en place du camp. L’argument unique utilisé en faveur de ce système d’accès est qu’il serait « pratique ».

En tout cas, l’accès au camp de containers est tout ce qu’il y a de plus biométrique et les réfugiés, qui doivent échapper à une identification sur le sol français pour avoir une chance d’atteindre l’Angleterre, peuvent légitimement s’inquiéter de voir leur main devenir « une clé biométrique (chaine 300 caractères), résultat du traitement des mesures dans un algorithme spécialisé est associé au code de la personne ».

2. LE CONSTRUCTEUR EST UN ANCIEN OFFICIER DES RENSEIGNEMENTS MILITAIRES

L’entreprise retenue pour fabriquer les containers s’appelle Logistic Solutions. Elle est située à Grand Fougeray, entre Rennes et Nantes. Si elle annonce « une gamme très large » de solutions logistiques en containers et diverses formules de Life Camp, elle a tout de même quelques spécialités.

Selon le Journal de Vitré, elle a ainsi signé « le plus gros contrat de son histoire » à l’automne 2014, pour 30 millions d’euros, en s’associant avec Sodexo Défense, pour construire une « base de vie » sur l’atoll de Muroroa. En juin 2015, le blog Lignes de défense évoque l’inauguration de cette « base de vie du chantier Telsite2 », un chantier militaire lié aux essais nucléaires français en Polynésie. Il est censé surveiller les failles de l’atoll « alors que stagnent à Paris les dossiers sur les indemnisations des victimes de maladies radio induites et qu’à l’Assemblée de Polynésie française traîne un texte visant à mettre à mort les exonérations des droits de douane pour l’armée », comme le souligne en mai 2015 une brève de la Dépêche de Tahiti.

Bref, on l’aura compris, quelques mois avant de devenir constructeur du camp « humanitaire » pour les réfugiés de Calais, Logistic Solutions honorait un gros contrat militaire. Les containers livrés étaient certes plus luxueux.

Cela n’est pas très surprenant puisque Norbert Janvier, le patron de Logistic Solutions, a travaillé jusqu’en 2006 à la Direction du renseignement militaire (DRM), selon les informations de Ouest France. Je vous laisse apprécier son parcours tel qu’il apparait sur Viadeo : adjoint attaché de défense à Ankara, officier traitant spécialiste du moyen-orient au ministère de la Défense, attaché défense à Téhéran, mission à l’ambassade de France à Washington, puis directeur de la SARL Logistic Solutions.

Ainsi le camp « humanitaire » sans eau, ni douche, ni cuisine, sera fermé par un enclos, vidéo surveillé, à accès biométrique, et construit par une société dont le patron est un ancien de la direction du renseignement militaire. Non vraiment, vous ne voulez pas aller dans ces containers ?

3. OUI, IL Y A L’ELECTRICITÉ

Les containers ont l’électricité, et c’est à peu près tout. Quand on sait que le camp est situé à quelques kilomètres de la centrale nucléaire de Gravelines et de ses 6 réacteurs, c’est la moindre des choses.

4. UN METRE CARRÉ PAR HABITANT

Douze personnes dans 14 mètre carrés, cela fait 1,16 m2 par habitant. Multiplié par 125 containers, le camp aura donc une très forte densité. Pour le dire autrement, les réfugiés vont dormir entassés les uns sur les autres.

Dans une tribune très critique intitulée « À Calais, un camp des années 30 » publiée par Libération en octobre 2015, un architecte écrivait ceci :

« Nous avons eu connaissance du plan du camp qui lui a été commandé par l’État et qu’elle va mettre en œuvre dans les prochains jours. Le plan est pire que tout ce que l’on pouvait craindre. Un camp fermé de 74 containers rangés et alignés avec une orientation défiant le bon sens, aussi mauvaise pour le soleil que pour le vent : les habitants ne verront pas le soleil en hiver et les « rues » sont alignées dans le sens des vents dominants : axées sud-ouest, elles font moins de 3 mètres de large. Il n’y a aucun raccordement à l’eau. (…) A Calais même, plus de 500 cabanes ont été construites [en autoconstruction], pour la plupart bien construites, étanches et isolées et surtout appropriées par leurs habitants. Sur des bases modulaires, il est possible de trouver des dispositions qui sont nettement plus favorables à la qualité de vie. Des architectes travaillent sur le sujet depuis des décennies.
Manuel Valls a inauguré la semaine dernière le mémorial du camp de Rivesaltes, ce camp construit en 1941 pour accueillir les réfugiés espagnols, juifs, tziganes et harkis. Alors qu’on en dénonce la forme concentrationnaire, on s’apprête à Calais à en construire un dont la forme architecturale sera encore pire. »

Concentrationnaire, le mot est lâché. Je n’aurais pas osé l’employer. Pourtant c’est bien une des premières idées qui m’est venue en découvrant le projet du camp et la concentration de population qu’elle prévoit.

Je me suis dit :
Des containers, pour les mettre sur un bateau ?
Des containers de 14m2 pour 12 personnes, comme si les réfugiés étaient des stocks de marchandises ?
Des containers, comme ceux dans lesquels ces mêmes réfugiés meurent écrasés en essayant d’emprunter des routes maritimes ?
Des containers alignés entourés d’un grillage où 1500 personnes se côtoient avec à peine plus d’un mètre carré d’espace au sol. Il suffirait de rajouter des barbelés au dessus de la grille qui est déjà là, de fermer l’entrée et son système d’accès qui est déjà là. En 2 heures, il y aurait un camp de Rivesaltes à Calais.

Je me suis dit aussi :
On n’y est pas encore. Ou bien si ?

5. ENFERMER, DISPERSER, DÉPLACER JUSQU’OÙ ?

Outre l’objectif affiché et louable de mettre 1500 personnes « prioritaires » au sec et au chaud, la construction de ce camp obéit à des logiques politiques ouvertement répressives.

Il serait trop long de retracer ici toute l’histoire de la ‘Jungle’, qui est régulièrement évoqué dans les colones de Mediapart (voir en particulier « Calais, jour après jour »). Rappelons simplement que les habitants de cette zone subissent depuis plusieurs mois un double mouvement qui consiste simultanément à :

- Enfermer le réfugiés, c’est-à-dire les placer en centre de rétention loin de Calais. Lire à ce sujet l’article de Carine Fouteau : « L’État français enferme les migrants en transit à Calais par centaines »

- Les disperser, c’est-à-dire à envoyer les réfugiés un peu partout en France dans des centres d’hébergement pour des séjours de courte durée, situés loin de tout et réduisaient à néant leurs espoirs de rejoindre l’Angleterre. Lire à ce sujet l’article : « Comment l’État éloigne les migrants de la ‘jungle’ »

Le camp de containers s’inscrit pleinement dans cette stratégie. Pour le construire, il a fallu détruire les cabanes et les tentes d’environ 500 personnes sur une grande surface au centre de la ‘Jungle’ . Ces personnes ont été placées sous des tentes provisoires et sont désormais classées « prioritaires » pour l’accès aux containers. Mais l’État ne compte pas s’arrêter là.

Depuis quelque jours la police menace d’envoyer les bulldozers contre une zone qui concerne plus de 1000 personnes. Si vous lisez l’anglais, je vous recommande vivement cet article du Guardian qui évoque les ultimatums policiers et donne une idée assez précise de ce qui se passe ces jours-ci autour des containers : Calais ’Jungle’ residents defy bulldozers as police issue ultimatum to leave.

A terme, l’objectif est bel et bien de raser la ‘Jungle ‘ pour ne garder que les containers. Cela n’était pas dit au départ, mais le message est de plus en plus explicite. Ainsi la semaine dernière, on pouvait lire dans la Voix du Nord un article carrément intitulé « Calais : en 2016 après l’ouverture du camp humanitaire, la préfecture ne tolérera pas plus de 2 000 migrants »

Dans le corps de l’article, toutefois, la préfète Fabienne Buccio se montre plus prudente : « Idéalement, et le chemin est encore long, notre objectif est que Calais ne dépasse pas 2 000 places ». Sachant que nonobstant les sous-évaluations de la préfecture, environ 6000 personnes vivent actuellement sur la zone, on se demande, avec Calais Migrant Solidarity : « What about everybody else ? »

6. « L’HUMANITÉ N’EST PAS POSSIBLE »

À très court terme, avec ce camps de containers, il s’agit aussi de mettre à distance les mouvements de solidarité qui, parallèlement et de façon complémentaire au travail institutionnel de l’association La Vie Active, soutiennent les réfugiés quotidiennement en les aidant à pratiquer l’auto-construction, en bâtissant des écoles, des lieux de discussion, de prière, des magasins, en organisant des assemblées, des rencontres musicales, des expositions photographiques etc. Tant que des collectifs comme Calais Migrant Solidarity sont sur place et témoignent au quotidien de la situation dans la ‘Jungle’, il est compliqué de réprimer ouvertement les réfugiés et d’appliquer froidement la distinction entre les « bons réfugiés » (qui ont vocation a demander l’asile de France et, le plus souvent, à se le voir refuser avant d’être renvoyés vers leur pays de départ) et les « mauvais migrants » (censés vouloir profiter d’avantages économiques indus, et qui ont vocation à être renvoyés directement dans leurs pays de départ).

Le témoignage de Florence P. résume bien la situation sur place :

« Lundi 11 janvier, à peine installé, le camp de containers de l’État a eu droit à une couverture médiatique conséquente. Pourtant les candidats ne semblent pas se précipiter dans ces baraquements de tôle, alignés militairement, dotés de fenêtres minuscules, dans des espaces sans confort, exigus, sans douches ni lavabos, aux lits superposés, comme en prison… Le camp de l’Etat est entouré de grillages avec des maîtres-chiens. Il est ouvert la nuit sur présentation de la paume de la main.
Le vendredi précédent, les réfugiés ont appris des associations, elles-mêmes informées par la préfète, qu’un espace de 100 mètres devait être dégagé autour de la « jungle » et qu’il fallait ôter les abris, cabanes et tentes s’y trouvant. Au bas mot cette mesure concerne près de 1 000 personnes. Cette destruction illégale n’a été précédée d’aucun jugement d’expulsion...
Alors qu’ils ont déjà tout perdu, ils vont aller où ? »
Le processus de lutte contre les associations a commencé il y a plusieurs mois déjà, avec l’expulsion violente de plusieurs squats qui s’étaient crées dans la ville de Calais. Ces expulsions, si elles ont donné satisfaction à un certain nombre de calaisiens-en-colère, ont contribué à aggraver la situation dans la ‘Jungle’ en périphérisant encore plus les réfugiés et augmentant le nombre de personnes en situation de précarité rassemblées sur le site.

Aujourd’hui, alors que l’état d’urgence s’est abattu sur la France, les langues se délient et les projets politiques répressifs se font plus menaçants. Selon Nord Littoral, la maire de Calais Natacha Bouchart (LR) aurait ainsi déclaré le 18 décembre dernier : « Il faut sortir les parasites de la lande ». Quels parasites, exactement ? L’article ne le dit pas explicitement. L’élue pointe du doigt la responsabilité des passeurs, des activistes et des No Border :

« Je suis partisane de l’humanité et de la fermeté. Mais avec ces personnes, l’humanité n’est pas possible. Les passeurs, les activistes, les No Border desservent la cause des migrants. »
L’humanité n’est donc pas possible. Nous en somme là.

7. VINGT MILLIONS D’EUROS ET TOUJOURS PAS D’EAU

J’y reviens parce que cela me semble important et significatif : le budget annoncé pour le chantier du camp, incluant la construction et le frais de fonctionnement, est d’environ 20 millions. Cela place à 160000 € le prix de revient par container, soit, pour pousser la logique comptable jusqu’au bout, un investissement de plus de 13000€ par réfugié. Avec cet argent, n’aurait-on pas pu trouver une autre solution que ce camp de stockage ?

Quand on sait qu’un container neuf coûte environ 4000€ et que ceux utilisés pour le camp sont d’anciens containers recyclés, qui valent peut-être approximativement 2000€ à l’achat, on se demande si l’argent public est vraiment bien employé avec un tel projet. Certes, il y a quelques embauches locales, mais comment comprendre qu’avec un tel budget, on n’ait pas prévu de raccorder les containers à un réseau d’eau ou de donner des possibilités pour faire un thé ou la cuisine ? Après tout, Logistique Solutions propose sur son site des systèmes d’approvisionnement en eau.

Seraient-ils trop donc chers pour qu’un camp humanitaire puisse en bénéficier ?

En tout cas l’entreprise est « prête à relever le défi » d’étendre le camp si besoin. Elle le dit dans un post de blog daté du 6 janvier 2016, intitulé « Le camp avance avec nos containers » : le camp « accueillera 1500 personnes. Il en restera alors presque 5000 autour. Hors du camp. Nous sommes prêts à relever de nouveaux défis dans des temps records. Une spécialité Logistic Solutions »

8. IL NE MANQUAIT PLUS QUE LES CHARS

La Maire de Calais réclame le soutien de l’armée depuis des mois, à corps et à cris, de préférence lorsque les médias sont nombreux à lui tendre un micro. Eh bien c’est chose faite, les chars sont là. Trois « véhicules blindés à roues de la Gendarmerie » sont en effet présents à Calais. Officiellement… pour « assurer la sécurité des forces de l’ordre », nous dit-on.

C’est vrai que les « forces de l’ordre », qui harcèlent régulièrement le camp, sont certainement très menacées par des réfugiés à qui l’on distribue un repas par jour. Heureusement qu’elles peuvent compter, à l’occasion, sur l’aide de quelques agités de l’extrême droite.

9. NOUS, PEUPLES UNIS DE LA JUNGLE DE CALAIS

Un camp fermé par un enclos, vidéo-surveillé, à accès biométrique, construit par une société dont le patron est un ancien militaire de la direction du renseignement militaire, sans eau, ni douche, ni cuisine, harcelé par la police et des groupuscules d’extrême droite, épaulés par trois chars.

Voilà, en substance, pourquoi les réfugiés n’ont pas hâte d’aménager dans le soi-disant camp humanitaire, bien qu’ils meurent de froid, de maladies, d’accidents liés aux tentatives passage, et de colère contre la politique inhospitalière de la France.

Ils ont publié cette semaine un textequi dit ceci :

« Nous, peuple unis de la Jungle de Calais, refusons les demandes du gouvernement Français concernant la réduction de la superficie de la Jungle. Nous avons décidé de rester où nous sommes et résisterons pacifiquement aux plans gouvernementaux visant à détruire nos maisons. Nous plaidons pour que les autorités Françaises et la communauté internationale comprennent notre situation et respectent nos Droits Humains Fondamentaux. »

10. ÉPILOGUE : CONTAINER

Réceptacle de forme, capacité et matière variables, destiné à contenir des marchandises en vrac ou en lots (source)

A.− TRANSP., emploi cour. Caisse de forte capacité et de dimensions normalisées, destinée à faciliter les opérations de manutention, notamment en évitant les ruptures de charge d’un mode de transport à un autre.
B.− AÉRON. MILIT. Fût métallique cylindrique, destiné à être parachuté.
C.− PHYS. NUCL. Réceptacle en plomb, destiné à recevoir des matières radioactives